“Rendre la honte plus honteuse encore en la livrant à la publicité”. Cet aphorisme de Guy Debord, cité au début du documentaire Salafistes, de François Margolin et Lemine Ould Salem (sortie prévue le 27 janvier), résume assez bien l’objectif qu’ils ont poursuivi : donner à voir et à entendre la doctrine et les actes des salafistes dans leur plus simple appareil, sans voix off. Rien n’est épargné – ou presque – au spectateur pendant soixante-dix minutes : les face-à-face avec les idéologues de cet islam rigoriste, les scènes de flagellations publiques ou d’amputations, les extraits de vidéos de propagande – pas les plus monstrueuses, heureusement.