et si vous changiez les couleurs ...?
Ciné-Rencontre : HEXAGONES
samedi 9 juin à 17h

Rencontre avec le réalisateur Emmanuel Graff pour son documentaire HEXAGONES
A l'issu de la séance vous aurez aussi l'occasion de rencontrer et d'échanger avec l'équipe du café/épicerie Chez Jeanne


Tarif unique 5€
Achat des places à l'accueil du cinéma dès le 4 juin


Le réalisateur :
"Emmanuel Graff est réalisateur de documentaires vidéos, en dehors de mon emploi "alimentaire" la semaine en Suisse. Dans ces conditions, chaque film prend du temps, et cela devient une sorte de marque de fabrique: le temps est un allié, pas un adversaire, il permet d'apprendre à mieux connaitre les gens filmés. Chacun de ses films prend quelques années de tournage.

Entre 1991 et 2013, Emmanuel Graff a surtout tourné en Lorraine, sa région d'origine, et sur le thème de la fin de l'industrie, de la transmission d'une culture, et des populations ouvrières, souvent d'origine immigrée. Trois films principaux, en plus de petits films de commande, ont été réalisés: `"Sous le Gueulard la Vie", "L'Héritage de l'Homme de Fer", et "La Trace des Pères". Ensuite j'ai entrepris deux films sur le thème de l'Ukraine: "Carnets ukrainiens" et "Sacha H., des Ailes au Maïdan". "


Le projet du film :
Le film-documentaire "Hexagones" a été tourné sur 15 mois entre 2016 et 2017. Il s'agit d'un tour de France des citoyens, au moment des campagnes des élections, filmé de l'été 2016 au suivant. Le film propose des portraits de Français d'origines diverses, de conditions variées, dans différentes régions: qu'est-ce qui fait vivre les Français, ou leur déplaît ? Quelles sont les vies des habitants, leurs joies et leurs irritations ? A travers ces témoignages, il s'agit de montrer le pays qui change, à travers des idées individuelles ou collectives, mais aussi des situations plus difficiles (des vallées qui tentent de ne pas mourir). Et des espérances nouvelles, en milieu urbain ou rural. La caméra montre le quotidien de Français, leurs joies, leurs colères, et toujours avec empathie et bienveillance.
L'actualité récente aussi sera présente par des témoignages sur l'attentat de Nice, ou d'autres faits très marquants...


Le café Chez Jeanne:

lu sur : https://www.francebleu.fr
""Chez Jeanne", un petit bistrot qui existe depuis 1900 à Saint-Martin-de-la-Cluze (Isère), dans le Trièves, a failli fermer l'été dernier, les gérants partant à la retraite. La mairie a donc lancé un appel à candidature sur Le Bon Coin et a choisi le projet de neuf jeunes néo-ruraux.

"Chez Jeanne", c'est le seul commerce de Saint-Martin-de-la-Cluze (Isère), 700 habitants, dans le Trièves, et c'est un groupe de neuf rurbains au projet original qui l'a repris en coopérative. Ce café-épicerie, qui a ouvert en 1900, vit une nouvelle jeunesse. La peinture et les boiseries ont été refaites et la décoration a été changée.

Derrière le bar, c'est Manu. C'est l'heure de l'apéro pour deux amis, venus siroter une bière : "on est content que le café soit resté ouvert !". Bonnet enfoncé sur la tête, Manu, ancien charpentier, diplômé en sciences politiques, les sert tranquillement. Il s'est lancé dans l'aventure avec sa compagne, Gwenaëlle, qui, elle, tient l'épicerie et sept autres amis, avec lesquels ils vivent en co-location dans une grande maison à l'entrée du village.

"On était les plus disponibles pour travailler tout de suite et s'investir tout de suite dans l'affaire. Alors, on apprend un nouveau métier et c'est très enrichissant !". Pour Manu, l'important c'est de vivre et de travailler au pays. "On était nouveaux dans le village et depuis qu'on s'occupe du café-épicerie, on connait tout le monde ! Et on s'est fait accepter !"

Quand les anciens gérants, Patrice et Jacqueline, ont annoncé qu'ils partaient a la retraite après 21 ans de bons et loyaux services, la mairie de Saint-Martin-de-la-Cluze a tout mis en oeuvre pour que le café-épicerie ne ferme pas. Pour le maire Joël Cavret, c'était vital : "C'est notre seul commerce. On ne veut pas devenir un village-dortoir. Au départ, on a mis leur projet de coté, mais les autres couples qui étaient candidats ont finalement renoncé car c'est beaucoup d'heures de travail pour un petit salaire. Là, ils sont neuf, ils peuvent s'entraider et ils ont plein d'idées. Ça marche !" conclut le maire, avec un grand sourire.

Le collectif des neuf rurbains s'est constitué en coopérative. Pour l'instant, tous sont bénévoles mais les trois permanents espèrent pouvoir se verser un salaire bientôt. Les autres sont bénévoles, et assurent des remplacements comme Julien : "Moi, je donne des coups de main. J'ai aidé pour la mise en place de l'informatique, dans l'épicerie. On a remplacé Manu et Gwenaëlle qui ont pu partir en vacances. C'est important pour la vie de famille."

Et voila un habitant de Saint-Martin qui pousse la porte de l’épicerie, son panier à la main, pour faire ses courses. Il achète du fromage, des jus de fruits : "Notre commerce, on y tient au village ! C'est un lieu de vie et de lien social !"

Gwenaëlle, l’épicière, sourit : "On propose des produits locaux. On met en valeur le travail des agriculteurs du coin. Et les habitants jouent le jeu, certains font même toutes leurs courses chez nous!"

Le collectif a plein d'idées, pour animer le lieu. Le vendredi, le café reste ouvert jusqu’à 22 heures, on va bientôt y organiser des concerts, des spectacles, on peut aussi y manger le midi. Le mercredi après-midi, c'est pour les enfants. "C'est le café parents-enfants" explique Manu. "Bien sûr, on ne sert pas d'alcool, mais c'est le moyen de donner envie à certains habitants d'investir le lieu. On propose des ateliers, il y a un coin lecture !" Et on se dit que Jeanne doit être contente, là-haut, de voir que le café qu'elle avait ouvert en 1900, vit ainsi une nouvelle jeunesse."
Un article de Véronique Pueyo


Hexagones
France | 2018 | 3h06 |

Réalisation :
Emmanuel Graff
Avec :
Le film documentaire Hexagones dresse sur presque 3 heures, filmés sur une année avant, pendant et après les élections du printemps 2017, des portraits de Français divers dans la plupart des régions du pays : en milieu rural, urbain, périphérique, chez des fonctionnaires, des entrepreneurs, des structures plus récentes aussi, dans des familles, chez des personnes seules, sur trois générations, des gens témoignent simplement de leur vie quotidienne, de ce qui leur plait et de ce qui les crispe, de leurs envies et de leurs déceptions, de leurs désirs d’avenir mais aussi de leurs origines, géographiques ou sociales. De tout bord politique et de tout niveau socioculturel, le film aborde des grandes thématiques nationales comme la mobilité, l’éducation, l’égalité, le travail, la politique locale, les liens entre les générations, la culture, l’énergie, etc. Un regard sur nous-même...
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9, bis rue du Phalanstère 38000 Grenoble

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Tarifs
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Tarif - 14ans : 5€